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Huis Clos

de Jean-Paul Sartre

Cette pièce a été jouée les mardi 27, mercredi 28 février et jeudi 1er mars 2007 à la Rotonde.

Synopsis

Un garçon d’étage introduit dans un salon Style Empire, Garcin le journaliste-publiciste, Inès l’ancienne employée des Postes et Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera réaliser le sens de la vie et de la mort. Ils s’interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la « mauvaise foi ». Chacun a besoin de l’autre pour exister, prendre conscience de soi ; le regard d’autrui est aussi une menace.

La violence, l’humour, le désespoir et la révolte traversent cette pièce d’une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

Mot du metteur en scène

Garcin, Inès et Estelle sont morts, ils ont péchés à leur manière sur Terre et voilà qu’ils débarquent en enfer. Oui mais qu’est-ce que l’enfer ? Des diablotins avec des pinces et des braseros partout ?… Et si ce n’était que les autres finalement ? Car on ne peut vivre qu’à travers le regard des autres, et lorsque ce regard est éternel et obligatoire comme dans la pièce, il devient oppressant, destructeur, l’arme la plus absolue contre l’intégrité de la personne. « L’enfer c’est les autres » veut tout simplement dire que nous sommes dépendants des autres, Estelle a besoin du regard d’Inès et du désir de Garcin pour exister, que nous ne sommes rien intrinsèquement, et c’est ça qui fait mal, c’est cette prise de conscience qui détruit les personnages de l’intérieur. Liberté, Infinité et Universalité sont également des sujets forts traités par cette pièce qui, avec une concision et une précision à toute épreuve nous emmène au plus profond de nous-même.

Mise en scène

Timothée Chantereau

Distribution

Marion Chevaleyre : Estelle
Cécile Combe : Inès
Séverin Labit : Garcin
Florian Thoni : Le garçon